La mer respire au rythme du monde,
Large et profonde,
Elle murmure des secrets anciens
Aux rivages tremblants du matin.
Elle est mémoire et oubli mêlés,
Un livre sans fin que nul n’a jamais lu,
Chaque vague y inscrit une pensée,
Chaque reflux efface ce qu’on a cru.
Parfois elle danse, claire et douce,
Sous les baisers dorés du ciel,
Parfois elle gronde, frappe, repousse,
Et révèle son cœur intemporel.
Sous sa surface, des mondes muets,
Des trésors, des épaves, des prières noyées,
Des rêves lourds tombés sans bruit
Dans les abîmes que nul ne fuit.
J’ai souvent parlé à la mer,
Elle ne répond jamais vraiment,
Mais dans son silence millénaire
Je sens l’écho de tous les temps.
Elle est la mère, la fin, l’origine,
La larme bleue de l’infini,
Et quand je me tiens face à sa ligne,
C’est mon âme que je vois, à demi.
peter rice