L’idée de base
Au lieu d’un univers né d’un Big Bang unique, le modèle cyclique propose que :
L’univers s’étend pendant des milliards d’années.
Puis il se contracte lentement.
Et enfin, il rebondit dans un nouveau cycle d’expansion.
Ce processus se répète indéfiniment, comme une respiration cosmique.
Les fondements scientifiques
Le Big Bounce (Grand Rebond)
Remplace le Big Bang par un rebond : l’univers ne naît pas de rien, mais d’un effondrement précédent.
Évite la singularité infinie du Big Bang.
Inspiré par certaines théories de la gravité quantique, comme la Loop Quantum Gravity.
La théorie des branes (modèle ekpyrotique)
Issue de la théorie des cordes.
Imagine que notre univers est une membrane (brane) dans un espace à plusieurs dimensions.
Les cycles sont causés par des collisions entre branes, créant à chaque fois un nouvel univers.
Avantages du modèle cyclique
Évite la singularité Pas de “temps zéro”, mais un rebond naturel.
Pas besoin de création ex nihilo L’univers existe toujours, sans début absolu.
Explique certaines anomalies Peut résoudre des problèmes comme l’horizon cosmologique ou la platitude de l’univers.
Compatible avec certaines observations Des traces dans le fond diffus cosmologique pourraient indiquer des cycles passés.
Les défis et critiques
Pas encore confirmé par des observations directes.
Difficile à tester expérimentalement.
Certains modèles cycliques nécessitent des conditions très spécifiques pour fonctionner.
Le second principe de la thermodynamique (entropie croissante) pose problème : comment un univers cyclique peut-il se “réinitialiser” ?
Une vision philosophique
Le modèle cyclique séduit aussi par sa dimension philosophique :
Il évoque les mythes anciens de l’éternel retour (comme chez les Grecs ou les Hindous).
Il évite l’idée d’un commencement absolu, souvent associé à des conceptions religieuses.
Il propose un univers vivant, en perpétuelle transformation.
Le modèle cyclique ne remplace pas encore le Big Bang, mais il offre une vision élégante et profonde de l’univers. Et si notre cosmos n’était pas un événement unique, mais une symphonie infinie de renaissances ?
peter rice