Né sans couronne, mais libre et debout,
Je foule la poussière, je défie les coups.
L’univers m’éprouve, le sort me provoque —
Mais l’homme sage avance, sans heurt, sans équivoque.
Je ne quémande ni paix ni miracle,
Car la vertu naît dans l’ombre de l’obstacle.
Marc l’a dit : “Ton empire est intérieur” —
Et j’en fais un royaume, austère et sans peur.
Sénèque murmure : “Souffre noblement.”
Alors j’accueille le feu, non comme châtiment,
Mais comme le forgeron accueille la braise :
Chaque brûlure m’élève, chaque perte m’apaise.
Les dieux sont muets, le monde est silence,
Mais l’âme éveillée trouve sa résonance.
Je ne suis pas chair, je suis discipline,
Volonté pure, dans l’épreuve divine.
Qu’importe la lame, qu’importe l’orage,
Le vrai combat est sur le front du courage.
Et si la mort m’attend, qu’elle me trouve prêt,
Regard d’acier, esprit parfait.
peter rice