La sagesse n’est point un sommet éclatant,
Mais une vallée tranquille où passe le temps.
Elle ne cherche pas à conquérir le monde,
Elle contemple les choses, paisible et profonde.
Elle sait que tout passe, que tout naît pour mourir,
Que le bonheur s’efface comme un doux souvenir.
Elle ne s’attache pas aux masques, aux chimères,
Elle cherche l’essence, l’éternel, la lumière.
Elle a vu les empires s’effondrer dans le sable,
Les rois devenir cendre, les vérités instables.
Elle a vu l’homme fuir ce qu’il porte en lui-même,
Et confondre le bruit avec ce qu’il aime.
La sagesse apprend à ne pas tout saisir,
À laisser les mystères vivre sans les trahir.
Elle murmure : « Savoir, c’est souvent s’effacer,
Et comprendre le monde, c’est parfois renoncer. »
Elle habite l’instant, sans regret, sans attente,
Et voit dans chaque chute une chose vivante.
Elle n’est pas soumise, ni fière, ni docile,
Mais libre comme l’arbre, et dense comme l’argile.
Elle ne dit pas « Je sais », mais « Je chemine encore »,
Car la vérité n’est jamais un trésor qu’on adore.
C’est un souffle, un passage, une lueur subtile,
Un feu qui nous éclaire sans qu’on l’attrape, fragile.
Et si tu la rencontres, ce ne sera pas par force,
Mais par fatigue douce, ou par blessure torse.
Car la sagesse vient souvent après la nuit,
Quand tout a été dit… et qu’on choisit le oui.
peter rice